la coopérative UNION PROAGRO

UNION PROAGRO est une coopérative de 190 producteurs de café des Yungas de La Paz en Bolivie. Ce versant amazonien de la cordillère des Andes est colonisé depuis les années 60 par les paysans Aymaras de l’Altiplano, poussés par la trop forte pression foncière et le faible potentiel agricole. L’enjeu est de créer une agriculture plus durable qui protège la forêt restante et préserve la biodiversité avec une couverture arborée du café et des cultures alimentaires variées

pour en savoir +

  • 1/ Pourquoi notre coopérative soutient cette coopérative

    La zone caféière bolivienne se concentre sur les contreforts des Andes dans la région de Caranavi, à 8 heures de route de la capitale : La Paz. Le pays exporte moins de 100 000 sacs de café par an, une quantité confidentielle au niveau mondial même si la caféiculture en Bolivie a une longue histoire dans le pays. Environ 30 000 familles, dont la plupart sont des petits producteurs, dépendent de la filière du café. La moitié de ces familles de caféiculteurs est membre d’une coopérative. Au total, ces organisations paysannes génèrent une grande majorité de la production nationale. Les producteurs andins ont colonisé cette zone au climat humide propice au café dans les années 1960. Les familles se rendaient à Caranavi uniquement pour la récolte, puis retournaient en octobre dans les Andes. Dans les années 2000, une 2ème puis une 3ème génération de producteurs sont nés dans la région et ont développé des coopératives de commercialisation du café, qui se sont réunis en une Fédération : la FECAFEB. Jusqu’à l’attaque de la Rouille, roya amarillo (un champignon dévastant les caféiers) qui a sévit en 2016 en Bolivie, les 40 organisations paysannes de la FECAFEB exportaient plus de 80 % du café bolivien, majoritairement sous certification biologique et sous conditions du commerce équitable. C’est donc naturellement que la Scop Café Michel | Terra Etica a contribué à cette dynamique vertueuse de développement de coopératives aux mains des petits caféiculteurs.
  • 2/ Les valeurs que nous partageons

    La région de Caranavi fut un front agricole pionnier dans les années 1960. À cette époque les «colons» reçoivent 10 hectares de terre par famille. Ils se réunissent en « colonias » pour recevoir les titres de propriétés de l’Etat. La coopérative Union Pro Agro naît en 2000, comme outil de commercialisation pour 11 « colonias » voisines, soit environ 200 familles de caféiculteurs. Union Pro Agro capitalise rapidement grâce à sa bonne gestion commerciale. Les membres achètent un magasin de stockage à Caranavi puis construisent leur unité de conditionnement de café vert pour l’exportation. En 2012, ils exportent 15 containers de café et deviennent un pilier de la FECAFEB. Comme dans l’ensemble des coopératives boliviennes, les membres occupent à tour de rôle les postes de gérance, présidence et autres postes clés. Union Pro Agro dispose d’un vivier important de dirigeants qui peuvent occuper ses fonctions, ce qui assure la pérennité de l’organisation paysanne mais demande des besoins permanents de formation.
  • 3/ Leur terroir & leur savoir-faire

    Les producteurs de café de Caranavi produisent du café sous ombrage, selon le principe de l’agroforesterie. On retrouve beaucoup d’agrumes et de bananes plantains associés au café, permettant ainsi de fournir en fruits tropicaux les marchés de la capitale. L’attaque de Rouille, tardive en Bolivie par rapport au reste de l’Amérique latine, a diminué de moitié la production et a particulièrement déstabilisé les coopératives. Les commerçants locaux ont collecté une grande partie du café et certaines coopératives ont perdus toute leur capacité d’exportation. Union Pro Agro a toujours maintenu une activité avec quelques containers exportés avec l'aide d'acheteurs fidèles comme la Scop Café Michel | Terra Etica.
  • 4/ Ce que nous construisons ensemble

    Nous avons accompagné nos partenaires boliviens avec les prix rémunérateurs du commerce équitable de 250 $/sac de 45 kg. Ce prix juste est calculé sur le coût de production de la coopérative et compense en partie les baisses de rendement dû à l’attaque de Rouille. Aujourd’hui, les producteurs rénovent leurs parcelles et l’enjeu se concentre dans la mise en place de biofabricas, des unités locales de fabrication d’intrants biologiques produits à moindre coût. Le but : augmenter les rendements des petites parcelles, entre 3 à 4 hectares de café, dont dispose chaque famille, et au final améliorer leurs revenus.

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