En février dernier, Guillaume, agronome spécialiste du café, est retourné en Éthiopie, chez les producteurs de la coopérative Damota Wolayta Union, où nous soutenons depuis deux ans, un projet d’agroécologie afin d’accompagner la relance de la filière, la développer et sécuriser la production de café bio et équitable. 

Faire face au changement climatique 

Avec des petites fermes et la forte densité de population dans la région, les producteurs de la coopérative n'ont que peu de possibilités d’extension en termes de surface. Afin d’avoir un meilleur rendement sur leur petite parcelle, les producteurs se tournent vers l’agroécologie et le modèle du jardin caféier plutôt que de continuer avec de la monoculture. Un modèle qui intéresse de plus en plus de paysans dans cette région et qui semble favorable face au changement climatique dans les années à venir. 

Le jardin caféier : un atout pour les producteurs éthiopiens

Passer de la monoculture à un modèle d'agriculture paysanne avec le jardin caféier permet la diversification des cultures avec des associations de cultures vivrières (les tubercules, le tarot, les patates douces, le manioc…  destinées à une consommation locale ainsi que pour les marchés domestiques), et d’une culture de rente : le café, destiné à l'exportation. Cela permet aussi de résoudre le problème d'espace avec une intensification très forte des diverses cultures sur de petites parcelles.

Le système de diversification des cultures sur une même parcelle est l’un des fondements de l’agroécologie. L’association de différents types d’arbres permet une diversification alimentaire pour les producteurs, mais apporte aussi de nombreux atouts pour le sol.
Les arbres d’ombrages et arbres fruitiers sont notamment bénéfiques pour éviter le vieillissement rapide des caféiers. Les légumineuses, elles, apportent l’azote et permettent de réduire les intrants. Quant à la production de fourrage, elle permet de maintenir le bétail, et de produire du fumier, un engrais naturel pour les caféiers.
Un producteur de café qui est payé correctement peut ainsi acheter une vache en plus qui lui permettra de produire plus de lait afin de vendre du beurre localement. 

Le jardin caféier : un atout pour les producteurs éthiopiens
Le jardin caféier : un atout pour les producteurs éthiopiens

Mais concrètement, quel est notre rôle ? 

Plus concrètement, le rôle de Café Michel l Terra Etica dans cette coopérative, est 

  • D’investir dans la rénovation du matériel végétal avec 4 pépinières pour renouveler la caféière actuelle ; 
  • De financer les formations des producteurs au fur et à mesure, comme par exemple le greffage de fruitiers pour la diversification des cultures ; 
  • De financer la plantation d’arbres d’ombrages et de légumineuses

En Ethiopie, le pays considéré comme le berceau du café, et particulièrement dans la région de Damota Wolayta, le café est l’une des principales sources de revenus des familles. Les cerises de café sont vendues de novembre à janvier et, avec un prix équitable, cette vente permet aux familles d’acheter de la nourriture, de scolariser les enfants ou encore d’acheter du bétail qui sert d’épargne.

Le renouvellement de la caféière est un investissement de longue haleine mais qui permettra aux caféiers de produire un meilleur rendement. Un caféier cultivé en pleine lumière vit environ 7 ans contre 20 à 25 ans sous ombrage ! Et à la clé, des cerises de meilleure qualité, pour une boisson encore meilleure. 

Le jardin caféier : un atout pour les producteurs éthiopiens

Goûtez les cafés récoltés par les producteurs de la région de Damota Wolayta :