la coopérative HOMA et LAYO TARAGA

Berceau du café, l’Éthiopie cultive l’arabica depuis le XIIe siècle. Fondées à la fin des années 90 lors de la crise du café, les coopératives HOMA et  LAYO TARAGA sont pionnières du commerce équitable dans le pays et mènent une action de fonds auprès de leurs 3500 membres. Ces deux organisations ont permis aux producteurs de la zone de mieux valoriser ce café d’exception qu’exprime le terroir « Guji ». Elles exportent directement leur café et ont permis une amélioration des conditions de vie des producteurs dans la région.

pour en savoir +

  • 1/ Pourquoi notre coopérative soutient cette coopérative

    L’Ethiopie est souvent présentée comme le « tigre africain ». La très forte croissance économique de ces dernières années est essentiellement tirée par les investissements en infrastructures. Dans le domaine agricole, l’accent est mis sur les deux cultures de rentes traditionnelles du pays que sont le café et la fleur coupée. Le café reste en 2019 la première source de devise du pays avec plus de 800 millions d’euros de recettes, soit un quart des recettes d'exportation éthiopienne. Le pays se classe cinquième producteur mondial et premier exportateur de café d'Afrique. La filière café fournit du travail à plus de 15 millions d’Éthiopiens soit un peu plus d’un habitant sur 10. Depuis 2017, les exportateurs et grossistes peuvent directement acheter du café auprès des producteurs. Néanmoins, dans la pratique, l’économie du café reste largement structurée autour d’unions de coopératives. Et pour cause, en Ethiopie, peut-être encore plus qu’ailleurs, le café est une affaire de très petits producteurs. Outre la taille des parcelles, la spécificité de l’Ethiopie parmi les pays producteurs de café réside dans l’existence d’une demande domestique. Etonnamment, très de peu de pays producteurs de café sont eux-mêmes consommateurs de café. Si les meilleures qualités de chacun des terroirs éthiopiens sont réservées à l’export afin d’en tirer des devises, la consommation domestique correspond tout de même au tiers de la production annuelle. En 2022, à la faveur d’un changement de législation en Ethiopie, ces 2 coopératives historiques de l’Union de coopératives Oromia ont repris leur indépendance et traitent désormais en direct avec nous.
  • 2/ Les valeurs que nous partageons

    La coopérative de Laya Tarago est une coopérative dite coopérative de base de l’Union de coopératives Oromia. Ce groupement de 1550 producteurs est situé dans une zone montagneuse isolée à l’Est de la vallée du rift, à 2 heures de routes d’Awassa capitale de la région Sidamo. Sa production est certifiée agriculture biologique et commerce équitable par le Symbole des Producteurs Paysans. À travers notre partenariat, les membres tous situés dans un rayon de 10 km autour du village de Laya Tarago peuvent valoriser leur café nature à un prix rémunérateur bien supérieur au coût de production et ne sont plus contraints de vendre à des collecteurs. Et par dessus tout, ils bénéficient de perspectives de long terme. Cette sécurité permet en contrepartie aux producteurs et à la coopérative de se concentrer sur la qualité, notamment via un triage manuel très sélectif des cerises sur les tables de séchage. Nos achats en commerce équitable s’établissent à un prix juste d’achat de 260 $/sac de 45 kg, sachant que le prix minimum garanti par le Symbole des Producteurs Paysans est de 220 $/ sac de 45 kg FOB. Nous payons directement ce prix à l’Union de coopératives OROMIA. La coopérative de Laya Tarago bénéficie de son côté d’un prix supérieur au marché et se retrouve en capacité de développer ses infrastructures. L’organisation possède désormais 3 sites de séchage. Le versement de la prime de développement permet de maintenir et de développer ces sites de séchages. Elle finance la montée en compétence des 13 salariés permanents qui forment l’équipe technique.
  • 3/ Leur terroir & leur savoir-faire

    Les cafés de Laya Tarago sont réputés. La croissance des cerises est plus lente et ralentie par un ombrage relativement important et surtout une altitude plus élevée. Les zones de crêtes où sont installés les membres de la coopérative se situent entre 1900 et 2300 mètres d’altitude. Ici, la caféière se confond avec une véritable forêt. Les fortes pentes du secteur et la plus faible fertilité des sols, en comparaison de ceux de la plaine, ont détourné les locaux des grandes cultures et incité ces derniers à laisser des arbres pour tenir les sols. Aujourd’hui, les producteurs de la coopérative sont parvenus à avoir de véritables jardins en appliquant les principes de l’agriculture biologique et de l’agroforesterie. Ces parcelles abritent ainsi une grande diversité d’arbres d’ombrage aux pieds desquels se trouvent les caféiers. Comme partout en Ethiopie, les cultures vivrières sont associées à la caféière : les légumineuses poussent au milieu des caféiers. Ces cultures associées contribuent à l’apport de fertilité tout en assurant les besoins de base des producteurs et leur famille. Dans le secteur, les producteurs atteignent des rendements nettement supérieurs que dans les zones de production plus basses et spécialisées.
  • 4/ Ce que nous construisons ensemble

    Notre partenariat avec la coopérative de Laya Tarago appui le remplacement du matériel végétal avec une pépinière et l’amélioration de la qualité du café. La prime de développement est ainsi fléchée dans les procédés post-récolte de séchage, de triage et de dépulpage des grains de café. Fidèle au modèle coopératif éthiopien, la coopérative de Laya Tarago est aujourd’hui bien intégrée, elle bénéficie des services de transformation et de mise à l’export de l’Union de coopératives Oromia. L’achat par notre coopérative en commerce équitable permet à notre partenaire de se projeter sur le long-terme et d’impulser une dynamique de développement socio-économique forte dans cette région où le café est quasiment la seule source de revenus.

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