la coopérative CPNCK

Le projet global de CPNCK est pertinent et sincère. La production de la coopérative est encore modeste mais cette dernière a bien intégré les impératifs de montée en puissances et multiplie les projets tout en assurant un prix payé aux producteurs parmi les plus élevé de la région.

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  • 1/ Pourquoi notre coopérative soutient cette coopérative

    La culture du café a toujours été une source importante de revenus pour une majorité de producteurs dans l’Est de la République démocratique du Congo et plus particulièrement dans la région du Kivu. Le café est cultivé dans cette région depuis les années 1920. Juste avant la chute du régime de Mobutu en 1997, le café représentait 15% du PIB national et la troisième source de devises à l’export après le cuivre et le cobalt. Aujourd’hui, le café n’est plus qu’une part marginale du PIB national et la déprise de la caféière s'est généralisée à travers tout le pays. L’île d’Idjwi est située sur le lac Kivu dans la province Sud Kivu. La densité de population sur l’île est encore plus importante que dans l’ensemble du Kivu, avec près de 900 habitants au km². Les 2 activités phares de l’île sont l’agriculture où le café est la 1ère source de revenu et la pêche. Depuis les années 2010, une nouvelle dynamique en faveur des coopératives a permis la renaissance d’une économie locale du café avec la production d’arabica de grande qualité destiné à l’export.
  • 2/ Les valeurs que nous partageons

    La Société Coopérative des Producteurs Novateurs de Café du Kivu (CPNCK) a été créée en 2014 dans une optique de développement local du nord de l’Île d’Idjwi. Avant que les producteurs ne s’organisent, ils devaient traverser le lac de nuit en direction du Rwanda pour vendre leur café. La recherche de débouchés dans le pays voisin a conduit à d’innombrables noyades parmi les producteurs, valant à l’île d’Idjwi le surnom d’Île aux veuves. La création de la CPNCK a permis aux petits caféiculteurs du Kivu de transformer et d’exporter eux-mêmes le café vert. En effet, la CPNCK est à l’initiative d’un ambitieux programme de construction de petites stations de lavages décentralisées permettant une transformation rapide des cerises de café après la récolte. Les 2500 membres de la coopérative peuvent désormais livrer rapidement leurs cerises de café dans l’une des 16 micros-stations de lavage réparties sur la zone de collecte. Ces cerises sont ensuite dépulpées, les grains lavés puis séchés avant d’être déparchés et directement envoyés à Goma pour l’exportation. La CPNCK est un modèle de coopérative ayant intégré l’ensemble de la chaine de valeur de la production de café jusqu’à l’export d’un café vert.
  • 3/ Leur terroir & leur savoir-faire

    Le modèle agricole local repose sur un système de cultures particulièrement diversifiées. La morphologie de l’île présente un relief accidenté avec un fort étagement climatique. Cette géographie est propice à une grande diversité de cultures. L’isolement rend aussi les cultures d’autosubsistance primordiales dans un contexte où les déplacements sont longs et coûteux. La situation géographique explique en partie que la culture du café, bien que centrale, ne représente qu’un tiers des surfaces cultivées par les producteurs alors que, sur le continent, le café peut représenter jusqu’aux 2/3 des surfaces des petites fermes. Les producteurs font pousser au milieu des caféiers des haricots, du manioc et de la patate douce et des bananiers qui procurent ombre et matière végétale aux caféiers. La question de l’ombrage reste centrale et l’équipe d’agronome de la coopérative promeut auprès des producteurs l’usage d’essence permettant d’augmenter l’ombrage dans les parcelles. La coopérative s’est saisie du problème de la conservation des sols et œuvre pour que les producteurs bénéficient des avantages de l’agroforesterie dans la fertilité et la protection des sols. La plantation d’arbres dans les parcelles vise aussi dans cette région escarpée et très pluvieuse à lutter contre l’érosion des sols et donc à fixer la fertilité des parcelles. Enfin, la coopérative a mis en place un réseau de petites pépinières permettant aux producteurs de remplacer les anciens plants de café à un moindre coût et ainsi d’améliorer les rendements et de lutter contre les maladies.
  • 4/ Ce que nous construisons ensemble

    Notre coopérative a fait le choix d’accompagner la CPNCK afin qu’elle se dote en équipement permettant de valoriser au maximum un terroir qui révèle un café unique. L’île d’Idjwi a été relativement épargnée par les troubles survenus dans le reste du Kivu dans les années 90 et 2000. En revanche, nombre d’anciens combattants originaires de l’île, ont été réintégrés socioéconomiquement à travers la production d’arabica. Le projet global de CPNCK est pertinent et sincère. La production de la coopérative est encore modeste mais cette dernière a bien intégré les impératifs de montée en puissances et multiplie les projets tout en assurant un prix payé aux producteurs parmi les plus élevé de la région

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