la coopérative SOPACDI

La SOPACDI est située au Kivu en RD Congo. Cette région connaît une guerre civile quasi permanente depuis 15 ans. Mais 12 500 petits producteurs y partagent une détermination unique : faire revivre l’un des grands terroirs africains, le café Bord Lac qui bénéficie de hautes terres volcaniques. Presque abandonnée, la culture du café a repris ses droits à force de conviction, de soutien technique et d’appui d’entreprises du commerce équitable en Europe.

pour en savoir +

  • 1/ Pourquoi notre coopérative soutient cette coopérative

    Dès le début du 20e siècle, les autorités coloniales belges mettent en place une culture du café destinée à l’exportation, en parallèle de productions vivrières destinées aux populations locales. La culture du café autour du lac Kivu s’est renforcée petit à petit jusqu’à atteindre 90 000 tonnes à la veille de l’indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC) en 1960. À partir de cette date, la caféière n’a eu de cesse de régresser pour finir par sortir complètement des radars des acheteurs de café à la fin des années 90. En cause de cette disparition : les conflits armés à répétition qui ont profondément déstructuré la filière et détourné les producteurs de la caféiculture. À cela s'ajoute les cours très bas du café et le manque de financement du secteur agricole. Enfin la trachéomycose, maladie fongique provoquant la défoliation des caféiers, a achevé le déclin de la production de café sur les pentes du lac Kivu. Au début des années 2000 et après 40 ans d’instabilité, les petits caféiculteurs du Kivu, non organisés pour l’essentiel, vendaient leur production principalement au Rwanda voisin, bénéficiant lui d’une filière de valorisation à l’export. Le prix d’achat du café, bien que faible, permettait d’écouler le café du Kivu.
  • 2/ Les valeurs que nous partageons

    La SOPACDI est créée en 2003 est créée. C'est la première coopérative autonome fondée par des petits caféiculteurs des rives du lac Kivu. Ces producteurs veulent s’équiper pour transformer eux-mêmes , vendre directement à l'export et valoriser ce café d’exception. Dès ses débuts la coopérative fait le choix du commerce équitable pour améliorer les conditions de vie des producteurs. Leur café de spécialité est également certifié agriculture biologique. Sa base est constituée de petits producteurs disposant en moyenne d’1 hectare de café, avec, en sus, une parcelle destinée aux cultures vivrières qui assurent l’autosuffisance des producteurs et de leurs familles, et autorise un peu de vente sur le marché local. La coopérative SOPACDI est la première du genre en RDC : elle exporte un café arabica de qualité certifié 100% biologique et équitable. La vente de cet arabica d’exception à un prix rémunérateur permet ainsi aux producteurs et à leurs familles de vivre décemment. En fédérant plus de 12 500 petits producteurs de la région et en œuvrant à trouver des marchés rémunérateurs pour leur café biologique et équitable, la SOPACDI a un impact déterminant sur les conditions de vie de ces familles.
  • 3/ Leur terroir & leur savoir-faire

    Le café du lac Kivu bénéficie d’un terroir volcanique unique où la variété de café phare des bords du lac Kivu, le Bourbon, exprime au mieux tous ses arômes. Au-delà du terroir, cet arabica bénéficie d’une altitude élevée - comprise entre 1500 et 2000 mètres - et d’une pluviométrie constante et généreuse qui favorisent un développement lent et homogène des cerises de café. Grâce au prix juste du commerce équitable, la SOPACDI met à la disposition de ses membres une équipe de 30 agronomes en charge de leur accompagnement technique pour assurer la qualité du café et améliorer les rendements des jardins caféiers. Les producteurs sont bien loin de la monoculture de plaine et de ses paysages uniformes. Ici, les petites parcelles en pentes sont parcourues de canaux anti-érosion et recouvertes d’arbres tel que le gravilea qui procure au caféier l’ombre dont il a besoin. Au pied de ces caféiers, les producteurs plantent des haricots ou des fèves permettant un apport d’azote tout en fournissant une culture de légumineuse à la famille. La mise en place de pratiques agro-écologiques dans les parcelles des producteurs accompagné d’un contrôle strict de la qualité du produit fini a permis à la coopérative de proposer un café de spécialité de premier plan.
  • 4/ Ce que nous construisons ensemble

    Notre coopérative a fait le pari d’un partenariat sur le long-terme avec la SOPACDI afin de les accompagner dans le développement de l’outil de transformation. Dans les années à venir la construction de 16 petites stations de lavage va permettre un meilleur maillage du territoire de la coopérative. Ces unités de transformation, mises en place au plus près des zones de collecte, vont encore améliorer la qualité des cerises de café en les traitant rapidement après la récolte. Au-delà du développement des infrastructures, ce partenariat implique la structuration d’une filière créatrice de valeur ajoutée et garante d’un développement socio-économique équitable et durable sur le pourtour du lac Kivu. Le développement d’une filière intégrée, des petits producteurs de café à l’exportation d’un arabica exceptionnel certifié bio et équitable, est gage d’une intégration socio-économique à long terme pour une population marginalisée et marquée par les conflits

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